La production de cyprine participe à la lubrification la vulve. Ce liquide est sécrété lorsqu’il y a excitation sexuelle chez la femme. Généralement sans odeur, goût et couleur spécifiques, la cyprine est mieux connue sous le nom de « mouille ». Mais de quoi est-elle composée ? Quel est son rôle ? Comment réagir si on sécrète trop ou, au contraire, pas assez de ce liquide vaginal ? Nana répond à toutes vos questions sur le sujet !
Qu’est-ce que la cyprine ?
La cyprine, aussi connue sous le nom de lubrification ou « mouille » est une sécrétion vaginale féminine produite pendant les rapports, quand l’excitation sexuelle naît. Si elle est généralement sécrétée en réponse à une stimulation du clitoris, la production de cyprine (la « mouille ») peut aussi survenir lorsque la femme en question fait face à une excitation psychique (lorsqu’elle fantasme ou qu’elle lit un livre érotique, par exemple).
Même si la cyprine peut ressembler aux pertes blanches ou au liquide éjaculatoire féminin, ces trois types de sécrétions ne sont pas à confondre. Les pertes blanches (ou leucorrhées, pertes vaginales), sont des écoulements naturels du vagin qui proviennent de la glaire cervicale et qui changent de consistance et de couleur selon la période du cycle. Ces pertes participent à l’humidification du vagin et permettent d’éviter l’assèchement des muqueuses. Le liquide éjaculatoire féminin est quant à lui un liquide qui est expulsé au moment de l’orgasme par l’urètre. Il est produit par les glandes de Skène. D’ailleurs, petite anecdote : toutes les femmes ne disposent pas de ces glandes et toutes ne peuvent donc pas éjaculer de cette façon !
De quoi est-elle composée ?
La cyprine est majoritairement composée d’eau. On y retrouve aussi de l’urée (une sorte de substance produite dans le foie puis éliminée par les reins), des protéines, des acides acétiques et lactiques et quelques bactéries (qui contribuent notamment à l’équilibre de la flore vaginale).
Cette sécrétion vaginale dispose d’un PH relativement acide (compris entre 3,8 et 4,5), à l’image de celui du vagin.
Quel est le rôle de la cyprine ?
La cyprine provient des glandes de Bartholin. Elle passe par de tout petits orifices situés autour de la vulve pour la lubrifier pendant les rapports sexuels. Mais la lubrification n’est pas le seul rôle de la cyprine. Cette sécrétion permet également de :
- hydrater le vagin ;
- maintenir le PH de la glaire cervicale adapté à la flore vaginale ;
- nettoyer le vagin ;
- aider les spermatozoïdes à atteindre l’utérus ;
- participer à la protection contre certaines infections sexuellement transmissibles.
Mais attention ! Tu ne dois absolument pas compter seulement sur la cyprine pour éviter d’attraper des IST. Si tu as le moindre doute, il est indispensable d’utiliser un préservatif.
La cyprine a-t-elle une couleur, une odeur, un goût ?
Tu te demandes comment reconnaître de la cyprine ? Pas si simple, surtout quand on sait que cette sécrétion vaginale est généralement transparente et inodore.
La cyprine ressemble à s’y méprendre à de l’eau, mais avec une texture un peu plus élastique. Si elle peut légèrement changer de teinte à la ménopause, pendant la grossesse ou selon la période du cycle, cette sécrétion vaginale est dans la grande majorité des cas transparente. Garde en mémoire que, même si la cyprine n’a pas de couleur, elle peut tacher tes draps, laisser des traces blanches. Mais pas de panique : elles partent au lavage ou avec un peu d’eau savonneuse.
Quant à son odeur, normalement, il n’y en a pas. Certain.e.s affirment que l’alimentation, le cycle menstruel et l’hygiène de vie pourraient entraîner un changement dans l’odeur et le goût de la cyprine. Mais cela reste à prouver ! Si tu remarques que ton vagin dégage une odeur particulière, nous te recommandons consulter un.e gynécologue pour en déterminer la cause. Garde cependant en mémoire que chaque femme est différente, et il en va de même pour l’odeur qui accompagne nos sécrétions vaginales. Tant que cette dernière ne te dérange pas et qu’elle ne te paraît pas anormale, il n’y a aucune raison de s’inquiéter !
Que faire si on ne sécrète pas assez de cyprine ?
Il peut arriver que certaines femmes ne sécrètent pas assez de cyprine : on parle alors de sécheresse vaginale ou d’absence de lubrification. Elle peut s’expliquer par :
- un manque d’excitation sexuelle pendant les rapports ;
- la prise d’une contraception hormonale ou de certains traitements ;
- les étapes de vie de la femme concernée : grossesse, post-partum, préménopause ou ménopause (oui, car, plus on vieillit, plus le nombre des glandes de Bartholin diminue);
- le stress.
Si tu souffres de sécheresse vaginale et qu’elle devient handicapante au quotidien, rassure-toi : il existe des moyens permettant de s’en débarrasser ou, tout du moins, de l’atténuer.
- On te conseille dans un premier temps de prendre rendez-vous avec un.e professionnel.le de santé (médecin traitant, gynécologue ou sage-femme). Ensemble, vous pourrez déterminer les causes de la sécheresse vaginale, décider d’un changement de contraception, etc.
- Au moment de prendre ta douche, garde en mémoire que les douches vaginales (le fait de diriger le jet d’eau directement à l’intérieur du vagin) sont à bannir et qu’il est recommandé d’utiliser un gel lavant adapté, avec un PH légèrement acide (pour respecter le PH vaginal). On t’en dit plus sur l’hygiène intime ici !
- Pendant les rapports sexuels, utilise un gel lubrifiant (à base d’eau si tu utilises des préservatifs) pour limiter les frottements au moment de la pénétration.
Que faire si on sécrète trop de cyprine ?
Même si on entend plus souvent parler de sécheresse vaginale, la sécrétion excessive de cyprine existe et elle n’est pas toujours simple à gérer pour les femmes concernées ! Avec l’excitation sexuelle, certaines femmes ont une production de cyprine trop importante par rapport à la normale, ce qui peut largement diminuer les sensations pendant les rapports.
La sécrétion excessive de cyprine est généralement liée à un dérèglement hormonal et, même si l’excès en lui-même ne peut pas être traité directement, il existe des traitements permettant de soigner ces dérèglements hormonaux.
Si tu secrètes trop de cyprine et que cette situation t’handicape ou si tu as juste envie de te sentir à l’aise dans tes sous-vêtements, tu peux aussi opter pour une culotte menstruelle. Nana te propose plein de culottes menstruelles et, même si elles sont généralement utilisées pour les règles, elles peuvent t’aider à te sentir plus en confiance en recueillant tes sécrétions vaginales en toute discrétion.
Cyprine anormale : comment faire ?
Étant donné que la cyprine se mélange avec les autres types de sécrétions vaginales, il peut être compliqué de l’analyser précisément. Retiens juste que si tes sécrétions changent de couleur, de consistance ou d’odeur, il est préférable de consulter un.e professionnel.le de santé. En cas d’infection vaginale (comme la mycose ou la vaginose) ou autre infection sexuellement transmissible, il ou elle pourra te prescrire le traitement le plus adapté.
Peut-on être allergique à la cyprine ?
Oui ! L’allergie à la cyprine est rare, mais elle existe bel et bien. Quelques minutes après le rapport sexuel, le ou la partenaire peut ressentir des démangeaisons, des brûlures et voir apparaître des rougeurs sur les parties du corps qui ont été en contact avec la cyprine : pénis, vulve, mains, etc. Dans ce cas, pas de panique : il te faudra simplement prendre rendez-vous avec ton ou ta gynécologue ou ton allergologue pour trouver une solution !
Comme tu l’auras compris, le corps féminin sécrète de nombreux fluides : des menstruations aux pertes blanches en passant par le liquide éjaculatoire… sans oublier la cyprine ! Nana espère sincèrement que tu auras trouvé toutes les réponses à tes questions dans cet article. N’hésite pas à consulter nos autres articles en ligne et, surtout, prends soin de toi !
Sources :